Ce soir, en rentrant chez moi, j'ai été saisie par une vive émotion.
Devant moi une station de vélib vidée et au bout de la longue ligne de bornes, un vélo.
Déjà ce matin je l'avais remarqué, tout beau, tout propre, les pneus bien gonflés, la selle à l'endroit, pas une égratignure... Pourquoi est il encore là ?
Il aurait mérité lui aussi de faire grincer ses freins, de faire hurler sa sonnette, il aurait du être en train de se faufiler entre toutes ces voitures qui n'avancent pas....
Une larme d'huile glissa sur le bitume, le petit vélo seul, abandonné par sa meute, me suppliait de vous faire passer ce message.
Vous, qui lisez cet article, ayez pitié de lui, allez le chercher, il vous attend sur l'avenue de la grande armée, non loin de la porte maillot.
A votre bon cœur !
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